Jardiner autrement

Dans les articles précédents, nous avons évoqués plusieurs solutions technologiques permettant de s’approprier des énergies renouvelables, d’améliorer notre autonomie énergétique, réduire notre production de gaz à effet de serre…

Dans cet article, nous vous proposons un petit tour de jardin afin de vous montrer nos différentes expérimentations lesquelles permettent de produire une alimentation saine (encore de l’énergie) et les dernières pistes explorées.

En 2008, nous avons planté des haies afin d’attirer la biodiversité, limiter l’érosion éolienne et ralentir les vents froids en provenance du Nord-Est.

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La base des plants a été recouverte de compost et de copeaux de bois (Bois Raméal Fragmenté) afin de limiter l’évaporation et permettre aux vers de terre de gagner la surface, travailler le sol et transporter les nutriments assimilables jusqu’aux racines.

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Le pied des fruitiers a été recouvert de compost et de BRF. Nous souhaitons que cela ralentisse la floraison de certains fruitiers (abricotier, pommier, cerisier…) afin de limiter les dégâts du gel. Au vu de l’activité des merles, il doit y avoir de nombreux vers.

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6 ans après, voici quelques résultats.
Les plants initiaux (25 cm) mesurent aujourd’hui plus de 4 mètres.
Ils produisent de la nourriture et un abri pour les oiseaux.
Les vents froids sont ralentis.
Les feuilles et les résidus de tailles enrichissent le potager (sous la forme de BRF) et redonnent de la vie au sol.

Concernant l’épandage de BRF, il faut être vigilant à la faim d’azote qu’il peut créer au détriment des légumes. C’est bien d’y associer des matières azotées qui vont faciliter la dégradation de la matière carbonée. Nous pratiquons des essais et l’appliquons plutôt dans des parcelles d’engrais vert entrant dans la rotation.

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Les fleurs attirent les insectes pollinisateurs.

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Coté potager, nous avons introduit des plantes mellifères.

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Si vous laissez faire, vous obtiendrez une zone rudérale :

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On y trouve des merveilles :

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Ci-après, c’est un bourdon qui s’apprette à réaliser des petits trous dans des fleurs de framboisier. C’est le petit trou qui permettra aux abeilles de butiner et polliniser plus tard !

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Le potager est organisé en planches permanentes d’une largeur de 1 mètre afin de faciliter la rotation des cultures et d’éviter le piétinement.

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Des engrais verts y ont été cultivés.
Ils produisent de la matière organique, structurent le sol, ont un effet assainissant, peuvent extraire du phosphore, produisent de l’azote, évitent les pertes d’azote…
Bref, c’est que du bénéfice, c’est joli, pourquoi s’en priver !

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Généralement, le sol est couvert afin de limiter l’évaporation, favoriser la vie du sol (micro faune, flore, bactéries) et limiter l’impact des gouttes d’eau sur le sol (battance).

Le fauchage des engrais verts peut être laissé sur place, sauf lorsque certaines cultures (petites graines comme par exemple les carottes) exigent un sol exempt de résidus ou encore lorsque le sol a besoin d’être réchauffé (par exemple au printemps).

Les vers de terre, lesquels sont photophobes, peuvent gagner la surface et travailler le sol. Leurs galeries favorisent le drainage du sol, permettent l’implantation des racines… Ils rendent la matière organique assimilable par les plantes.

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Certains engrais verts peuvent associés : par exemple une légumineuse associée une céréale : la première produit de l’azote en symbiose avec des bactéries tandis que la céréale travaille le sol en profondeur. Par exemple des petits pois, de l’orge et du BRF :

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Nos déchets organiques sont systématiquement compostés.

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A l’automne, le sol argileux est aéré à l’aide d’une grelinette et sans retournement.

Cette action favorise de développement des bactéries, évite que les bactéries qui vivent en profondeur ne soient exposées en surface et vice versa, facilite le drainage et donc dans le réchauffage du sol au printemps.

Le fait de ne pas recourir au labour (retournement) évite les pertes d’humus par oxydation et la déstructuration du sol.

Régulièrement, les cendres du poêle à bois sont épandues afin d’apporter du calcium … favoriser l’équilibre chimique du sol et éviter son acidification naturelle.

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Malgré nos efforts, en 2016, le potager ressemblait à cela :

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Sans doute la combinaison des facteurs suivants : pratiques mono-culturales intensives en amont du potager (pas chez nous), érosion, gaz à effet de serre, réchauffement climatique et mares rebouchées.

Nous avons donc décidé d’améliorer nos pratiques et d’hériter des principes de la permaculture décrits dans les livres rédigés par Franck Nathié de l’association “La forêt nourricière”.

Environ 80 arbres, arbustes, fruitiers … ont été introduits dans le potager (principe de l’agroforesterie). Plusieurs objectifs à cette pratique, limiter l’érosion, apporter de la matière organique et un couvert végétal (les feuilles), fournir des fruits toute l’année, nourrir la faune, réintroduire des champignons, travailler le sol, remonter les minéraux de la roche mère, attirer les insectes pollinisateurs et oiseaux régulateurs …

Les planches de culture sont désormais systématiquement orientées selon les courbes de niveau, d’une largeur de 0,8m et placées de manière perpendiculaire à la pente (de façon à ralentir le déplacement de l’eau).

Des baissières ont été aménagées (merci Phi pour tes conseils, lien vers un article).

Grâce à la présence d’un centre équestre situé à proximité, du fumier de cheval bien décomposé a été déposé en surface (merci Jean-Michel).

Parallèlement, nous débutons la production de graines, arbres, arbustes et fruitiers …

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Nous avons installé une micro-pépinière et testons la stratification de graines : noix, châtaignes, noisettes…

Quelques graines ont été installées en semis direct entre les arbres et arbustes. Elles sont recouvertes d’une bouteille plastique.

Des déchets organiques sont compostés directement en surface :

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Quand le potager donne bien, cela donne de chouettes moments de partage et de simplicité que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

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6 mois après un stage de construction d’éolienne Piggott, voila ce qui se passe lorsqu’un stagiaire apporte une courge de Siam :

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