Je commence par prendre le vélo au plafond à l'aide de cordelettes afin qu'il soit à une hauteur suffisante pour agir confortablement. Les révisions sont fréquentes, c'est un point à ne pas négliger.
Pour ne pas abîmer le vélo, j'ai passé des morceaux de chambre à air autour des cordelettes là où elles sont en contact avec le vélo.
Je démonte la roue arrière et passe une chute de gaine TPC (gaîne EDF ou téléphonique) de diamètre 40 sur le montant arrière du vélo afin que ce dernier ne soit pas abîmé par la chaîne.
Pour dégraisser la chaîne et enlever le cambouis (graisse usagée + limaille métallique résultant de l'abrasion) j'utilise du pétrole désaromatisé (en lieu et place des bombes aérosols). Cela coûte environ 4€ le litre. Depuis peu, j'utilise un nettoyeur de chaîne. Auparavant, j'utilisais un pinceau ou une brosse à dents (ça fonctionne très bien). Je fais effectuer à la chaîne plusieurs passages dans le nettoyeur de chaîne.
La fréquence est raccourcie lorsqu'il pleut. En effet l'eau de pluie chasse l'huile de la chaîne et accentue la corrosion. L'eau du sol chargée de silice est projetée sur la chaîne. Cela accentue l'abrasion des maillons.
Je récupère le pétrole usagé. J'ai scotché des aimants sous un petit bac à glace. Cela permet à la limaille de converger vers les aimants et de récupérer le pétrole pour la prochaine opération de nettoyage.
Un petit coup de soufflette et de chiffon pour parfaire le nettoyage.
Un petit contrôle de l'usure de la chaîne avec un outil spécifique. Et oui, elle est en fin de vie. Mais comme c'est le deuxième jeu de chaîne associé à la cassette, j'attends encore un peu changer la cassette et la chaîne.
Je remets de l'huile de vaseline simple et sans téflon. L'embout du bidon touche aux maillons en rotation. L'huile est bien répartie. Je donne un nouveau coup de chiffon pour enlever l’excédent.
J'en profite pour nettoyer la cassette arrière avec le même produit et outils.
Je nettoie le vélo avec du savon de Marseille (le vrai, sans huile de palme, attention il reste seulement 4 fabricants à Marseille. Ce savon permet de tout laver, le linge, le vélo, vous-même...). Vous pouvez ajouter un peu du bicarbonate de soude ou quelques cristaux de soude pour augmenter l'effet dégraissant.
J'utilise deux chiffons doux. Le premier pour nettoyer la crasse et le second pour essuyer et enlever toutes les traces.
Si besoin, je retends les rayons à l'aide d'une clé spécifique. Des vidéos du net seront plus efficaces que moi pour vous expliquer en détail le dé-voilage d'une roue. J'ai constaté que lorsque qu'un rayon commence à faire du bruit, c'est qu'il prend du jeu et que la casse ne tarde pas à intervenir. De temps en temps, je contrôle le fait que les roues ne soient pas voilées en collant un carton sur le montant et à proximité de la jante et en ajustant à l'aide de la clé à rayon (sur la photo qui suit, on voit une petite en plastique scotché au montant du vélo).
Je vérifie la pression des pneus très souvent soit environ une fois par semaine. Les pneus perdent régulièrement de la pression. La pression maximale est indiquée sur le flanc du pneu. Un pneu sous gonflé accentue le risque de crevaison et fait courir le risque d'une chute dans un virage, en descente et à vitesse élevée (c'est du vécu). Pour mon type de pneu et mon poids, c'est 5 bars minimum.
Je me nettoie les mains avec du Pat'ARMA. C'est top pour enlever le cambouis.
Je dispose d'un pneu d'avance, une chaîne, une cassette, une chambre à air ... et d'un minimum d'outils pour augmenter mon autonomie et ne pas être pris au dépourvu.
Lorsque que le pétrole sera plus difficilement accessible aux plus démunis, que les voitures n'auront plus accès aux centres villes et que ces dernières seront blindées de vélos, alors on verra peut être apparaître de nouveaux ateliers et métiers.
1 De Sylvain -
Nous avons passé le 1er et 2 janvier à Bordeaux, le nombre important d'ateliers de vélo, ça fait plaisir à voir !!
Très beau billet détaillé, il faudrait vraiment que je fasse de même sur le mien !